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Il n'y a pas longtemps, ma vie chrétienne était comme j'avais les bandelettes d'un momie autour de moi - rescussitée de la mort (comme Lazare) mais pas en libérée. Je ne pouvais rien faire pour m'en débarrasser.

Mais Dieu est en train de le faire.

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samedi 31 mars 2012

Franchir le seuil

Je viens de m'acheter une nouvelle fourgonette, il y a un mois.  En faisant les arrangements d'assurance pour celle-ci, j'ai aussi inclus, comme étant conducteur et conductrice occasionnels, ma benjamine et son boyfriend.  On nous a informé que la définition de ce type d'automobiliste implique quelqu'un qui ne conduit qu'une fois par semaine au plus souvent. Lorsque j'ai informé ma fille du fait qu'elle était 'couverte' par notre assurance et, ayant son permis de conduire gradué, qu'elle n'avait plus besoin d'avoir l'un ou l'autre de ses parents dans le véhicule, elle ne pouvait pas croire ses oreilles. 

'Vraiment? Pour certain?' Et j'ai dit 'oui.' 

Source (via Images Google):
http://www.downshoredrift.com/photography/weddings/
Et ainsi la porte a été ouverte.  Des petits voyages en ville, de courts trajets au mall, aller au cinéma de temps à autre.  Mais hier soir elle, son BF et sa soeur sont allés à une ville qui est d'une heure d'ici (plus ou moins). Sans nous.  Une ville (est-ce que je l'ai déjà dit??) dans laquelle elle n'a jamais conduit!  [On était assez nerveux ici...] Mais les trois jeunes sont revenus sans incident; tout a bien déroulé et ils ont passé un bel après-midi. 

Mais quant à Maman? Je l'admets, j'étais nerveuse jusqu'à ce que j'aie entendu leurs voix à la porte. 

Ceci est une autre nouvelle chose pour moi.  Je suis habituée à tenir le contrôle de tout ce qui a traite à la transportation des gens de la famille.  Ou au moins le partager avec mon mari. Je ne prévoyais même pas que ce serait un problème pour moi!!  Mais en effet, nous avons franchi le seuil d'un nouveau monde - en partageant la conduite de ma nouvelle fourgonette (celle qui porte toujours l'odeur d'une 'nouvelle voiture') avec les jeunes de la famille!!  Et je trouve que c'est une période imprévue d'ajustement pour moi, ... personne addictée au contrôle que j'étais en vérité! 

Hum.  J'ai déjà lâché prise du contrôle de tant de choses concernant les membres de ma famille.  C'était difficile.  Mais avec l'aide de Dieu, je l'ai fait, petit à petit.  Et j'ai trouvé un meilleur mode de vie en ce faisant.  Rien n'indique que cette nouvelle étape est différente qu'avant.  


Mais quand ils voulaient refaire le trajet pour ce soir (y compris un retour dans le noir), j'avais peur.  Et nous n'avions pas encore discuté des règles; il n'y en avait pas.  Donc, ce soir (suite d'un malentendu) nous en avons discuté et nous sommes tous les cinq arrivés à un compromis.  Ils n'iront pas ce soir mais plutôt demain en après-midi, revenant vers 16h30 parce que nous aurons besoin de l'auto pour aller à la pratique pour le service de soir.  Et les jeunes ont accepté notre décision.  Surprise!

J'ai toujours peur.  Mais le courage (on me dit) s'agit parfois de faire quelque chose même si on a peur. Alors je prie la prière de sérénité modifiée pour les dépendants affectifs (dont je suis une) : "Dieu, donne-moi la sérénité d'accepter les personnes que je ne peux pas changer, le courage de changer la personne que je peux changer, et la sagesse de savoir que c'est moi."   

Et en ceci est le défi. 

jeudi 22 mars 2012

Des pas de fourmi

Parfois je trouve que c'est difficile, dans notre monde trop occupé, où tout le monde est pressé, de consacrer du temps à passer avec Dieu.  Pas pour Lui demander quelque chose, mais juste pour passer du temps avec Lui.  


Desfois je me manque de Lui - comprenez-vous?  


De derniers jours j'ai noté une certaine distance entre Lui et moi - et je sais que Lui n'a point déménagé.  Alors un jour cette semaine, je me sentais mal à l'aise à mon arrivée au travail.  Et alors que je regardais mon classeur sur lequel reste mes choses personnelles, j'ai vu - tout-à-coup - comme si c'était pour la première fois - ma Bible.  Non seulement une Bible générique (comme j'en ai plusieurs) mais ma Bible Louis-Ségond (traduction française!) que j'ai reçue des Gidéons il y a six ou sept années lors d'une conférence de louanges à notre église. 


Depuis quelques jours je jouis de l'occasion, chaque matin alors que mon ordinateur se rechauffe, de lire plusieurs versets ; c'est mon temps personnel que je prends pour moi-même avant le début de la journée.  Je lis présentement l'évangel de Jean - que je préfère avant tous les autres.  Comme je le lis en français, je le lie un peu plus lentement et de cet évangel je creuse de trésors imprévus.  

Source (via Images Google)
est le lien suivant :
http://www.barnesandnoble.com/w/la-bible-mobilereference/1102463473
Ces deux ou trois minutes me relaxent, et je trouve que j'ai moins d'impatience, que je peux penser d'une façon plus claire.  Je note que je suis plus approchable et moins critique.  Juste parce que je lève mes pensées à Dieu, je me souviens de ce que Lui fait pour moi (notez que je n'ai pas dit "ce que Lui A fait pour moi) sur une base quotidienne et j'en suis reconnaissante.


Et par hasard - (vraiment?) - je me rends compte aussi que des bénédictions me viennent.  Et ces bénédictions n'ont parfois rien à faire avec moi, mais seulement avec mes proches.  Ou avec les circonstances de la journée - un dossier qui déroule comme il faut sans le besoin de demander de renseignements supplémentaires, un courriel reçu d'une ancienne amie avec qui je prenais du lunch, etc.  


Je ne fais pas grande chose pour maintenir ma relation avec Dieu.  Nous avons une relation, c'est vrai, mais il ne faut pas que je me mette en angoisse pour Lui parler, pour L'écouter.  C'est simple.  Et ces deux ou trois minutes de réflexion me font du bien.  On dirait que ce sont des pas de fourmi (des petits pas).  Et moi je serais d'accord.  Je ne sais jamais où le cheminement ira, dans quelle direction il tournera.  Mais une chose que je sais - certes, je ne le vaux pas - Dieu est avec moi.  C'est ça, c'est tout.

samedi 17 mars 2012

Les voix de la honte

Je les entendais quotidiennement depuis que j'étais très jeune - les voix qui venaient de partout: de mes parents, de mes relations, des enfants de la voisinage.  Elles me disaient que j'étais étrange, que personne ne voulait passer du temps avec moi, que je ne pouvais rien faire du bien, que (sans le dire en ces mots-ci) je ne vallais rien.  

J'ai grandi avec ces voix tout autour de moi, et avant que trop de temps ait passé, je les ai internalisées.  Et depuis ce moment-là, c'était MA voix qui se joignait à elles en me condamnant à chaque fois que quelque chose n'a pas bien déroulé pour moi.  C'était constant. Je croyais que même les bonnes choses que j'ai faites, n'était pas assez bonnes.  Et je me demandais souvent ... si jamais j'allais entendre la voix de quelqu'un qui croyait en moi.  

Il y en avait - je me souviens de trois ou quatre personnes (dont une est mon mari) qui m'ont encouragé après que j'avais quitté le foyer de mes parents. Et il y avait des moments quand ma famille de naissance était fière de moi, surtout quand j'ai reçu mon diplôme universitaire en 1987.  Mais après, j'avais l'impression que ces personnes-là ne m'accepteraient jamais.  

En janvier 2009 j'étais au bout du rouleau.  J'ai eu assez ... assez de moi.  Les voix de la honte criaient si fort que je ne savais plus quoi faire - tout ce que je savais, c'était que j'avais besoin d'aide car j'avais peur de perdre le contrôle de tous les éléments de ma vie personnelle.  Je ne savais même pas qui j'étais. Je m'étais perdue.  Alors j'ai demandé de l'aide d'un organisme dédié au rétablissement des personnes qui sont addictées - il y avait un programme pour les membres de famille de ces personnes.  

Et là, entre autres choses, j'ai appris la différence entre la culpabilité et la honte.  La culpabilité dit, "J'ai fait quelque chose de mal."  La honte dit, "Je SUIS quelque chose de mal." Ensuite, j'ai commencé à guérir.  Le cheminement de guérison auquel je me trouvais, était ardu - mais avec l'aide et le pouvoir de Dieu, j'ai découvert d'où venait ces voix de la honte et comment les silencer.  Pour ce faire, il fallait que je fasse beaucoup de travail (écrire dans mon journal, creuser profondément dans mon passé, expérimenter mes émotions et ne pas me cacher d'elles, etc.) et que je prie beaucoup.  Mais aussi, j'ai trouvé ces outils pour m'aider dans mon voyage de rétablissement.  Voici des exemples:
  • Parler au soi.  Pour chaque constatation de honte que j'entendais dans ma tête, j'ai écrit une affirmation pour le bien.  Par exemple, si j'entendais, "Tu n'es qu'un gros perdant..." j'ai écrit, "Tu as beaucoup de potentiel et tu pourras réussir parce que Dieu est avec toi."  À la fin de cet exercice, j'avais peut-être 16 affirmations que je me disais quotidiennement. Et je parlais directement à l'enfant interne qui avait été tellement blessé par les mots et les attitudes de ses proches.  Petit à petit, cet enfant a commencé à croire ces affirmations.  Et c'est comme la volume des anciennes voix se baissait, petit à petit.  Parfois elles sont encore là, mais elles ne durent pas si longtemps et elles ne sont d'habitude pas si fortes qu'avant.
  • Écouter de la musique.  Je suis musicienne depuis l'âge de 10 ans et je chante depuis ... depuis avant que je puisse parler, l'on me dit.  Alors pour moi la musique n'est pas seulement une bonne chose, elle est aussi nécessaire que le sang, que l'air.  Si je ne nourris pas mon âme avec de la musique (et elle doit être la musique qui rétablit l'esprit et qui ne parle pas de choses déprimantes) ma vie interne est transformée en un désert. La musique est l'eau pur et froid pour mon esprit.  J'en ai tellement besoin.  
  • Prendre soins de moi.  J'ai dû penser fort à ce que j'aille faire pour dire à mon esprit que moi je vallais la peine de faire des petites choses juste pour moi.  De ne pas m'attendre à ce que mon mari les fasse pour moi, mais de faire les toutes petites choses moi-même, pour mon bien-être.  Ne riez pas, mais la première chose que j'ai faite, c'était de me brosser les dents quotidiennement - car souvent je pensais que je n'avais pas de temps de le faire puisque je vivais pour les autres et je n'avais plus de temps et d'energie en fin de journée pour faire même cette petite chose!
Le processus initial a pris un an.  Comme je l'ai dit, ce n'était pas du tout facile et je ne pouvais aucunement le faire sans la puissance et la présence de Dieu - je sais qu'Il a tant agi dans ma vie.  

Aujourd'hui ... je ne vous dis jamais que j'ai atteint tout.  Il y reste beaucoup à faire.  Mais je suis en route ... et Papa Dieu est avec moi.

Il réussira à faire disparaître les voix de la honte - et Il les remplacera par la Voix de Son amour.

 

jeudi 1 mars 2012

La voie de délivrance

Lorsqu'on entend des histoires d'une grande délivrance spirituelle (disons qu'une personne est délivrée d'une addiction à la nicotine dans un moment et n'a plus de désir de fumer) on tire de ces histoires l'idée que c'est la seule manière dans laquelle Dieu agit.  

Mais il y a plusieurs types de miracles.  Pour la plupart, Dieu libère les gens de leurs esclavages petit à petit alors qu'ils suivent une voie ardue de délivrance.  

Comprenez-moi bien.  Je ne veux pas dire que Dieu nous laisse seuls pour le faire.  Au contraire - nous ne pouvons rien faire sans que Dieu nous en donne le pouvoir.  Mais juste parce que Lui nous renforce, cela ne veut pas dire que c'est facile de suivre une telle voie.  

Source (via Images Google):
http://rogallery.com/Sallman_Warner/sallman-christ_pilot.html
Parfois c'est un pas à la fois, un jour à la fois, ou bien une minute à la fois... surtout lorsqu'on a des choses à désapprendre - qu'on a apprises pendant l'enfance, par exemple.  

L'une des peintures mes plus préférées est l'une de Sallman qui s'appelle "Christ our Pilot " (Jésus-Christ notre pilote).  Un jeune homme est à la roue d'un navire pendant une tempête, et Jésus est en arrière de lui.  L'une de Ses mains est sur son épaule, l'autre indique la bonne direction à prendre.  Ça c'est plutôt le cas lorsque Dieu enlève de nous les chaînes du passé; c'est un processus qui prend du temps.  Il nous montre la bonne voie, Il nous fournit la force de la suivre, et Il est avec nous en chaque moment.  Il faut seulement faire confiance en Lui.

Et sachons qu'Il aime tellement nous libérer.