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Il n'y a pas longtemps, ma vie chrétienne était comme j'avais les bandelettes d'un momie autour de moi - rescussitée de la mort (comme Lazare) mais pas en libérée. Je ne pouvais rien faire pour m'en débarrasser.

Mais Dieu est en train de le faire.

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dimanche 12 mai 2013

Voir les choses comme elles sont

Dans mon dernier article, j'explorais mes options pour une carrière «après» mon présent emploi. 

Bref, il a fallu que je fasse face à la réalité. Pour devenir interprète pour les sourds, il faudrait déménager hors de la province pour y demeurer pendant plus de trois ans, chose difficile et presqu'impossible à faire étant donné les racines que j'ai poussées ici ... et le coût, bien sur!!

En même temps, j'ai fait un peu de recherche concernant l'autre option (devenir conseillère) et à ma grande surprise, j'ai trouvé un université canadien qui offre un programme de maîtrise en psychologie ... complètement à distance ... et je pense fort depuis lors concernant les possibilités pour compléter une maîtrise (ou au moins la portion formative) pendant que je continue à travailler. Le programme-même prend six trimestres, dont les derniers deux s'agissent d'un practicum fait sur place avec un conseiller ou une conseillère locale. 

Cette option m'a forcé de penser aux raisons de ma réticence de poursuivre ma maîtrise en premier lieu, et de réexaminer celles-ci dans la lumière de la réalité. 

En ceci le noyeau : j'avais peur.

Voilà, je l'ai dit.

J'avais peur que je ne me débrouille pas assez bien en tant que conseillère pour obtenir ou pour retenir des clients.  J'avais peur qu'un jour, un(e) client(e) me blame pour lui donner de mauvais conseils. J'avais peur que je ne puisse pas maintenir une distance professionnelle de mes patient(e)s. 

Je craignais même que j'échoue au programme. 

Les voix internes - celles qui me disent en tout temps que je ne vaux rien, que je ne peux rien faire de bon - criaient après moi. 

"Parachute Team Jump" - photo de Sujin Jetkasettakorn au site web
www.freedigitalphotos.net
Une fois reconnues, je leur ai dit de se taire, j'ai tourné mon attention aux pours et contres de cette option, et j'ai recherché les critères d'admission et les frais scolaires de ce programme, ainsi que le temps qu'il prendrait (non seulement en total mais aussi en termes de combien d'heures par semaine il exigerait de moi). 

Et j'ai écouté mon cœur. 

En réalité, je sais que devenir conseillère peut avoir des conséquences imprévues et peut-être déplaisantes ... comme les situations de blame ou de ménace. Mais ... si je n'essaie rien, je n'accomplirai rien - et les choses positives pourront contrebalancer les choses négatives. Le bien que je pourrai faire compense pour le mal qui pourra m'arriver (ou qui ne m'arrivera jamais, on ne sait pas!) Si je ne fais aucune tentative, je ne saura jamais si je le pourrai. 

Au moins j'aurai quelque chose sur laquelle je pourrai éventuellement dépender, étant donné l'avenir incertain.

Point final - au fond de mon cœur, je sais que je me débrouillerais probablement bien comme conseillère. J'ai assez vu que je sais quels types de thérapie fonctionnent plus que d'autres, et lesquels ne marchent pas du tout. Mon but est d'aider les gens et de ne pas créer une dépendance sur moi mais par contre de faciliter l'indépendance et le plein fonctionnement de la personne. 

Le fait reste que je suis une personne qui vit de son cœur. Cela fait que je suis émouvée par les difficultés des autres personnes. Est-ce que je veux me débarrasser de cette qualité?? Pas du tout. Et alors cela vaut la peine et l'angoisse que moi je me sentirai, si jamais je pourrai vraiment aider les personnes qui me viendront pour de l'aide. 

Je me souviens du sentiment que j'avais au moment où je savais que je pouvais parler à mon conseiller sans qu'il me juge, dans un atmosphère d'acceuil, qu'il était là pour m'aider. C'est ce sentiment qui m'a motivé de travailler fort pour être libérée ... et je veux que les autres se sentent pareil. Dans un certain sens, je suis prète à passer le flambeau. 

Ceci ne veut pas dire que je pense que je changerai le monde. J'ai appris voir les choses comme elles sont; je ne suis pas un sauveur (il n'y en a qu'Un). Mais au moins je pourrais peut-être avoir une influence sur mon petit coin.

Donc, pour le moment je planifie commencer mon programme l'année prochaine (pour me donner du temps pour sauve-garder de l'argent; c'est dispendieux!!) pour obtenir ma maitrise en printemps 2016. 

C'est une grande étape, et j'ai toujours peur ... mais je prend un jour à la fois. Comme toujours.