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Il n'y a pas longtemps, ma vie chrétienne était comme j'avais les bandelettes d'un momie autour de moi - rescussitée de la mort (comme Lazare) mais pas en libérée. Je ne pouvais rien faire pour m'en débarrasser.

Mais Dieu est en train de le faire.

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dimanche 27 mai 2012

Non, rien de rien

Les paroles de la chanson "Non Rien de Rien" restent avec moi depuis que j'ai vu (pour la 3e fois) le film "Incursion" (en anglais, "Inception") durant lequel on joue à maintes reprises ladite chanson performée par Edith Piaf, chanteuse vedette des années 1960,  (comme étant signe du réveil d'une rêve).  

Mais les paroles de la chanson! si on pouvait vivre la vie comme ça!  Lisez les paroles et vous comprendrez:

Non, rien de rien, non je ne regrette de rien,
Ni le bien qu'on m'a fait, ni le mal, tout ça m'est bien égal
Non, rien de rien, non je ne regrette de rien
C'est payé, balayé, oublié, je me fous du passé

Avec mes souvenirs, j'ai allumé le feu,
Mes chagrins, mes plaisirs, je n'ai plus besoin d'eux
Balayés mes amours avec leurs trémolos,
Balayés pour toujours, je repars à zero

Non, rien de rien, non je ne regrette de rien,
Ni le bien qu'on m'a fait, ni le mal, tout ça m'est bien égal
Non, rien de rien, non je ne regrette de rien
Car ma vie, car mes joies, aujourd'hui, ça commence avec toi! 

(Ici le lien pour l'écouter)

Je pense à cette chanson dans le contexte du pardon. Beaucoup de monde a des idées concernant en quoi s'agit le pardon.  J'en avais beaucoup de fausses idées, moi, depuis ma jeunesse.  J'ai dû apprendre de nouveau (et dans la bonne manière) ce que c'est, le pardon.  En apprenant, j'ai découvert ce que n'est PAS le pardon:
- trouver des excuses pour la personne (ce qui décharge la personne de la responsabilité du mal qu'elle a fait);
- nier qu'il y a eu d'offense en premier lieu;
- ignorer la peine qu'a causé l'autre personne et n'y pas faire face;
- refuser d'en discuter; et
- prétendre que le mal n'existe pas. 

J'ai appris que le pardon est un processus qui commence quand on admet que quelqu'un a fait quelque chose de mal et que cette chose a créé une blessure (interne ou externe).  Ensuite, on se donne la permission d'en avoir des émotions - puis on peut explorer tous les résultats du mauvais comportement dans la vie du blessé, y compris les fausses croyances concernant le soi (je suggère faire une liste de celles-ci et d'écrire à côté de chaque fausse croyance quelque chose qui est vraie et qui contre l'idée errante, et de répéter quotidiennement ces vérités à haute voix!)  Cette étape prend aussi longtemps qu'elle prend; il ne faut pas aller trop vite car la profondeur de ces émotions est si vaste et il prend du temps pour en passer à travers!!  

Comme on rétablit la personne blessée (celle qui est à l'intérieur), on pourra construire de bonnes frontières personnelles et être de plus en plus en santé mentale et émotionnelle. On dépendra des personnes fiables et entretiendra des relations interpersonnelles équilibrées.  On ne retiendra plus de relations dysfonctionnelles.  La confiance, chose presqu'inconnue, viendra petit à petit.  Et lorsque la personne à l'intérieur sera rétablie, elle pourra pardonner les blessures profondes du passé.  Et dans ce contexte, "pardonner" veut dire "lâcher prise de" ou bien "ne s'attendre pas à ce que la personne repaie ce qu'elle a volé ou détruit" - tout et simplement dit. 

Et ainsi c'est possible de ne rien regretter, ni le bien ni le mal.  Je ne veux pas dire que le passé va disparaître; la blessure est toujours là - car elle fait partie de l'histoire - mais si l'on poursuivait ce cheminement de guérison, on pourrait aller loin de cette place de peine et d'angoisse. 

Bref, juste comme la guérison naturelle physique, la guérison émotionnelle est possible mais cela prend plus qu'une nuit ou un mois pour y arriver.  Plus profonde la blessure, plus longtemps pour en guérir. 

Mais ça viendra.

lundi 21 mai 2012

Un grand amour

Lorsque j'apprenais le français en classe d'immersion entre mes 10e et 12e années, nous faisions des projets intéressants pour élargir notre vocabulaire... les débats, les présentations, et en 12e année, notre prof a introduit la musique de plusieurs artistes au labo.  Nous avons étudié les paroles dans le but d'apprendre les expressions, le débit, et la manière dans laquelle on faisait des liaisons entre les mots.  

J'aimais déjà la musique de Roger Whittaker. Sa chanson ma plus préférée c'était "The Last Farewell" en anglais; je ne l'avais jamais écoutée en français (je ne savais même pas qu'il pouvait parler français!)  Et puis .... le prof a apporté une cassette de son album "Pour mes amis québecois" au labo - et lorsque j'ai entendu "Le Dernier Adieu" pour la première fois, j'ai pleuré - c'était même plus belle en français!!  J'ai mémorisé la chanson. Je me souviens toujours de la plupart des paroles, même plus qu'une trentaine d'années plus tard! 

ICI le lien pour cette photo...
Une ligne qui est cachée au milieu de la chanson c'est "Rien ne peut effacer un grand amour."  Quelle vérité!! Surtout quand on se rappelle de cette vérité-ci: "Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis."  (Jean 15:13)... exactement ce qu'a fait Jésus pour nous même quand nous n'étions pas encore Ses amis, et même si nous l'accepterons jamais dans nos vies ... car Il nous aime SANS conditions. Ouf!  

Lui n'était pas masochiste, certes.  Il ne voulait point souffrir, mourir.  Son chair en avait tellement peur!!  Il priait de manière intense au Père pour que la tasse de souffrance soit enlevée de Lui, ne l'oublions pas.  Mais les écritures disent que Jésus a souffert la croix, méprise l'ignominie, en vue de la joie qui Lui a été réservée (Héb 12:2).  Quelle joie ça?  Comment pourrait-Il jouir de n'importe quelle chose concernant une mort si brutaliste?  C'était  -  et mes amis, C'EST toujours pour Lui - la joie ultime de pouvoir ouvrir les portes de Ciel à quiconque dépend de Son sacrifice (et de ce dernier seulement et non les actions réligieuses) pour avoir une relation directe et intime avec Son Père comme Il a Lui-même depuis jamais ... avant la fondation du monde.  

Ah oui.  Autrement dit, mes amis: cette joie-là dont il parle est NOUS.  Chacun de nous.  Chaque individu qui croirait en Lui comme étant la seule Porte, le seul Berger, la seule Vérité, le seul Pain qui satisfait.  

Pensons-y ... souvent.  Ça, c'est Le Plus Grand Amour - et rien (et personne) ne peut l'effacer.

jeudi 3 mai 2012

C'est normal

Je me souviens d'une conversation que j'ai eue il y a plus de trois ans - c'était la première fois que je me suis assise au bureau de mon conseiller familial et que je lui ai raconté mon histoire et comment je me sentais.  Je n'oublierai jamais ses premiers mots - "Ce que tu te sens, c'est parfaitement normal pour ce que tu vis."  

Quelle validation!  

Dans mon dernier article, j'ai dit que j'avais des symptômes qui ressemblaient à un problème thyroïdien quelconque.  Mais mes chiffres sont tout à fait normaux.  Alors ce ne s'agit pas de l'hypothyroïdie.  Et j'ai dû faire face à l'idée que ce soit psychologique.  La situation allait de mal à pire; je ne voulais point aller au travail, j'avais mal aux articulations et à l'estomac (comme j'avais une balle de plomb au ventre), j'étais si fatigué, et tellement triste en tout temps, au point où je ne pouvais même pas jouir des bonnes nouvelles des autres (pas même des membres de ma famille)! 

J'étais perdue ... le moindre stress me bouleversait.  Je ne voulais absolument pas aller au travail car là, depuis six semaines, on fait une rétroaction totale sur chaque décision écrite en français ... c'est extrèmement stressant de n'avoir que des mauvaises nouvelles quotidiennement (ceci est tort, cela n'a rien à faire avec l'admissibilité, reformule tes raisons, etc.) Ma confiance en soi a complètement disparu.  Je doutais de chaque décision que je faisais, je ne pouvais ni concentrer ni me rappeler de ce que je faisais tantôt.  J'avais l'impression que quelqu'un a affixé une fiche sur mon dos qui disait, 'donne-moi un coup de pied' ... je me sentais harcelée, préjugée.  

Enfin, hier, après une journée remplie de stress, j'ai eu une longue conversation avec ma gestionnaire, une dame très sympathique, pour lui décrire comment cette révision mandataire m'a affecté.  Et je pleurais de temps en temps.  Elle avait noté ma tristesse au bureau et elle était contente que je me sois sentie assez à l'aise avec elle, de lui apporter mes soucis.  Dans une heure, elle a autorisé la prise de deux jours de congé pour moi (aujourd'hui puis demain), un changement du type de travail pendant au moins un mois, et d'autres choses qui avaient pour but de diminuer mon stress et de me donner une occasion de faire un peu d'autosoins.  

La lourde balle que j'avais au ventre a commencé à perdre du poids, disons, dans les 7 heures qui ont suivi.  Et hier soir, je pouvais dormir plus que 6 heures pour la première fois depuis un mois.  Ce n'est pas idéal, mais c'est mieux.  Aujourd'hui j'ai noté que je n'étais pas si fatiguée en si peu de temps et ce, comparé aux derniers jours; auparavant j'étais épuisée avant 14h00 mais aujourd'hui j'avais un peu de fatigue seulement à 17h00 et cela a pris fin quelques minutes après, et en ce moment je commence à être fatiguée en fin de soirée.  Il est 21h30.  Ça, c'est mieux.  

Et aussi ... je me suis remarquée il y a 5 heures, que je n'avais pas autant de douleur aux articulations qu'avant.  Avant-hier je me trainais les pieds, et tout était un effort, même me lever le matin car je ne voulais aller nulle part, surtout pas au travail ou à l'église, où j'aurais à faire face à des relations interpersonnelles.  Maintenant je peux me lever sans faire des petits gémissements de lassitude (sans en rendre compte - ma famille m'a notifié de ces sons)! 

Je ne suis pas à 100 p. 100, c'est certain - mais je vais mieux.  Je dois pourtant me rappeler de respirer profondément, souvent, pour pouvoir continuer à reduire mon stress.  

Peut-être que mes symptômes physiologiques et émotionnels étaients normaux pour ce que j'ai dû vivre. Et que lorsque j'ai demandé de l'aide, et que je l'ai reçue, la diminution de stress s'est manifesté physiquement aussi.  

Ça se peut.