Bienvenue!!

Il n'y a pas longtemps, ma vie chrétienne était comme j'avais les bandelettes d'un momie autour de moi - rescussitée de la mort (comme Lazare) mais pas en libérée. Je ne pouvais rien faire pour m'en débarrasser.

Mais Dieu est en train de le faire.

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dimanche 29 août 2010

Est-ce qu'on y est?

Parfois, lorsque j'explique les grands changements qu'a fait Dieu dans ma vie comparés au passé - il y a du monde qui a l'impression que je PENSE que c'est un fait accompli et qu'il ne me reste plus à changer, que tout est parfait.

Loin de là !!

C'est vrai que Dieu a fait des choses merveilleuses dans ma vie, qu'Il m'a délivré de la mort, qu'Il m'a mené à des personnes qui m'ont enlevé les bandelettes de la mort - mais le chemin est long et je n'ai pas l'idée que j'y suis déjà arrivée. En effet, Dieu fait de plus en plus dans ma vie afin que dès maintenant je puisse bouger et vivre une vie " honnête à l'intérieure " pour la première fois. Et la tentation de retourner à l'ancien mode de vie est toujours présente.

Mais ces jours, je vis de jour à jour et en autant que possible dans cette période de 24 heures.

Et la vie est bonne. Dans mon paysage spirituel, j'étais auparavant dans une ravine où il n'y avait que des roches et de la poussière... avec juste assez d'eau pour survivre. Et maintenant je voyage sur une route aux montagnes, près des pâturages verdants ... et des ruisseaux clairs.

Je ne suis pas encore au sommet. Mais Dieu y dirige mes pas.

samedi 28 août 2010

Apprendre, c'est grandir

Me voici en lisant un nouveau livre pour améliorer ma connaissance et mes habilités de gestion : "Le cerveau de leadership - pour les idiots". Je trouve tellement accessible le format de ces livres "pour les idiots" - c'est pas parce que je le suis - mais plutôt que l'on y prend le temps et l'effort de simplifier les choses que compliquent tant de monde.

J'apprends en tout temps. Ouvrir l'esprit à l'apprentissage me tient jeune... et l'essai de m'améliorer ne s'agit pas du temps gaspillé. Or, plus que j'apprends, plus que je sais qu'il me reste tant à apprendre!!!

Et c'est exactement le cas dans mon cheminage de guérison. Ce style de vie est comme re-former le cerveau pour faire les choses auxquelles je ne suis pas habituées. Des simples choses, comme :

  • me brosser les dents chaque matin
  • m'acheter quelque chose de spécial juste parce que je l'aime
  • prendre une marche (ou conduire quelque part) seule - juste pour jouir de la présence de Dieu et la beauté de Sa création sans être interrompue
  • me dire quotidiennement lorsque je regarde mon visage au miroir deux choses:
  1. T'es belle, toie - - et
  2. Aujourd'hui est une bonne journée, à moins que moi je fasse d'autres plans
  • me pardonner franchement lorsque je fais une erreur et en apprendre au lieu de me punir interminablement, et
  • demander de l'aide des autres et les remercier de leur aide, au lieu de penser que c'est sur mes épaules que reste le fardeau du monde entier.

Faciles, non? Mais auparavant, je n'aurais jamais pensé à faire de telles choses simples pour prendre soins de moi-même - car je ne me pensais pas avoir assez de valeur pour faire ces choses pour moi-même, choses que je j'aurais faites de bonne volonté pour les autres sans y penser.

Et alors - des derniers jours, je l'admets - ça prend du travail pour me rappeler de faire ces choses (et d'autres sur ma liste de gestion de soi...) mais c'est absolument essentiel pour mon bien-être et ainsi pour le bien-être de mes proches. Si moi je sais que je suis bien-aimée, il est plus facile d'aimer les autres avec ce même amour ... et le principe de la récolte fait que plus que je reçois l'amour de Dieu pour moi-même, ça multiplie - et alors plus que je serai capable de m'aimer et d'aimer les autres par la suite !!

Et ce n'est pas chose difficile lorsque mon réservoir d'essence de l'esprit (que Dieu remplit de Son amour) est plein en tout temps. Passer d'excellents moments avec Lui c'est la meilleure façon de me remplir comme cela, que ce soit en écoutant ou en jouant de la musique d'adoration, en lisant Sa parole et peut-être un bon livre chrétien, ou simplement en me remplissant de la beauté de Sa création et pensant de Lui et Sa grâce.

L'essentiel, comme dit l'écrivain St Antoine d'Exupéry - est invisible pour les yeux.

lundi 23 août 2010

Aux études!

La voici - Krysta - au mois de décembre 2009 - à peu près un mois après avoir réussi à obtenir son diplôme d'education générale.

Sept mois après la date de cette photo et quelques jours après la mort de Tsuri (voir mon article concernant elle d'environ le fin de juillet?) et à la forte suggestion de l'une de ses amies, elle nous a informé qu'elle a décidé de retourner aux études et qu'elle voulait suivre un programme d'adjointe exécutive / administrative - et peut-être de travailler un jour où moi je travaille?? Bien alors! Je suis presque tombée de ma siège....

J'attendais qu'elle décide de faire quelque chose concernant sa formation, car je sais qu'elle peut être têtue comme ... bien, comme moi puis son père aussi!! Je suis depuis 19 mois un programme de guérison de mon obsession de contrôler tout, tous et toutes dans ma vie - et je savais que "forcer" la question ne ferait rien. Donc j'en ai enlevé mes mains - et ça fait que maintenant, je peux jouir honnêtement de sa décision, sachant que je n'avais aucune influence et qu'elle a décidé de poursuivre son éducation par elle-même. Quelle liberté, ce style de vie!!

En tout cas, elle a appelé l'école un couple de jours après la mort de Tsuri et là on lui a téléphoné le lendemain - voulant la voir pour un rendez-vous d'évaluation. Dans deux jours elle s'était inscrite .... et elle commence ses classes le 7 septembre!

Bien, après que mon portefeuille avait cessé de trembler, je me suis rendue compte que l'université serait même plus dispendieuse pour 4 ans. Cela m'a soulagé un peu...

Mais il y a quelques jours, je pensais qu'elle aurait dénoncé sa décision car - son autre animal familier est mort: Ceçania, la copine de Tsuri. Elle avait été malade sans que nous nous en rendions compte - elle avait pris du poids très rapidement, etc. Nous pensions qu'elle était déprimé car elle ne pouvait plus jouer avec son amie. Mais c'était plus sérieux que ça. Finalement elle a eu une espèce d'attaque. Le chat a convaincu ma fille de le suivre à sa chambre - puis a regardé la cage. Et elle a noté à ce moment-là que Ceçania ne bougeait pas sauf respirer, et qu'elle ne s'intéressait pas aux bouchées. Elle a sorti sa petite amie duveteuse de la cage, et l'a soulagé de caresses car le petit animal tremblait de temps en temps.

C'était clair que Ceçania avait dévelopé une infection - ou peut-être un tumeur qui poussait sur ses nerfs thoraciques...je ne sais pas. En tout cas - elle était vraiment malade.

Krysta l'a éventuellement remis à la cage et s'est lavée les mains comme d'habitude. Puis elle nous a écrit cette note -

En ce moment, à 1h15, Ceçania est très malade.
Ses pattes en avant tremblent,
et elle ne veut pas trop bouger.
Elle ne mangeait pas et je l'ai trouvé
dans une flaque de son urine.
Veuillez convoquer un rendez-vous avec le vétérinaire demain,
si elle est toujours vivante lorsque vous lisez ceci.
Elle semble déprimée, triste, et stressée / en douleur.

Je ne peux pas regarder ceci encore une fois.
Quoi que suggère le vétérinaire, faites-le. Même si ce soit
"le sommeil." Je ne la tiendra pas en vie juste pour moi.
Elle se manque de Tsuri. Prenez l'action que vous estimez
être la meilleure. S'il vous plaît.

Peu après 2h00, Ceçania est morte, moins de trois semaines après la mort de Tsuri. Krysta ne pouvait pas s'endormir après. Elle était trop endeuillée. Et lorsqu'elle nous disait l'histoire des dernières heures de son amie, elle a pleuré pour la première fois car elle ne voulait pas le faire quand la petite malade était entre ses bras, sachant que cette dernière était sensible aux émotions des gens.

Elle avait au moins le temps de dire "adieu" à sa bien-aimée. Je ne peux pas vous dire combien je suis fière d'elle, de sa compassion, de son amour, de sa sensibilité, de sa maturité.

Et elle n'a jamais décidé de ne plus poursuivre ses études à cause de ceci. Elle a tant grandi à l'intérieur. Quelle grâce tranquille qu'elle a !! Elle est si belle, à l'extérieur ainsi qu'à l'intérieur - elle fait sourire mon esprit.

Mon mari a amené le petit corps de Ceçania à la même fosse où il avait enterré Tsuri. Sa position finale dans la fosse était tout comme elle était à maintes reprises de son vivant, câlinée avec sa copine, la tête restant sur le cou de Tsuri et le petit bras délicat entourant l'une de ses épaules.

Cet aventure entier: Tsuri, l'école, Ceçania, le tout - était une expérience d'apprentissage, même si ce soit difficile aussi. Nous avons appris de ces petits êtres à quatre pattes, et nous apprenons en famille, l'un de l'autre.

C'est merveilleux.

dimanche 22 août 2010

Combien Dieu fait pour répondre à une prière du coeur!


Les plus grands miracles qui se sont arrivés pendant notre faillite, le procès légal, et la période de l'amende, étaient ceux qui sont arrivés à l'intérieur !!

Les plus grands miracles ne peuvent pas être pesés - on ne peut jamais accorder à eux, une prix d'argent, car ils sont au cœur. L'une des raisons pourquoi nous avons dû vivre de telles épreuves était ma relation avec ma belle-mère.

Ce que je suis au point de dire, peut vous sembler dûr,
mais c'est exactement l'attitude que j'avais avant la faillite concernant ma belle-mère.

Je pensais qu'elle était méchante. Pas comme Hannibal Lecter - non - mais plus comme Hitler. Le type de personne qui croit vraiment qu'elle fait ses atrocités au nom du meilleur, au nom de Dieu.

Elle était atteinte de l'affection bipolaire. Celle-ci est une infirmité psychologique horrible. Le corps ne peut pas produire de lithium, un minéral que d'habitude on peut tirer des légumes verts et qui règle les extrèmes d'émotion. On l'appelait cette affection "la psychose manico-dépressive" et parfois, il semblait qu'elle avait vraiment perdu le contact avec la réalité.

Elle en prenait des médicaments mais elle détestait les effets secondaires: la prise de poids, les problèmes de reins. Elle jetait ses médicaments parfois à la toilette, mais la plupart du temps (surtout à la fin) elle savait qu'elle en avait besoin et elle prenait ses pilules. Sans médicaments - c'était effrayant. Même avec ses médicaments, ses pics et ses vallées était plus hauts et plus bas que subit la plupart du monde. Elle parlait - sans cesse. Sa bouche a causé tant de trouble, pour elle et pour nous, car elle dirait à n'importe qui (même aux étrangers) les plus profonds, plus noirs secrets de sa vie - et de la notre.

Et en tout temps elle s'excusait en nous disant, "C'est pas ma faute, c'est mon affection." J'en avais ras le bol.

Il me semblait qu'elle se dédiait à penser uniquement aux choses qui ruineraient nos vies. Elle nous téléphonait - non - elle téléphonait à mon mari à 5h00 le matin (et lorsque j'ai accroché - c'était pas "bonjour" - non. C'était, "Je parlerai à MON FILS.") Puis elle lui parlait - pendant un moyen de 45 minutes, en vidant son sac des mêmes ressentiments qu'elle avait en tout temps: son mari, sa fille cadète qui fut née paraplégique, et qui elle dépersonalisait en l'appelant "un Glenda." (Comme ceci - " Tu ne sais pas ce que c'est d'avoir un Glenda.") Mon mari ne fait pas bien les matins - il appuyait l'appareil contre son oreille et disait dans son oreillier, "mf, mm-hhmmmf..." pendant qu'elle parlait interminablement. Et le lendemain matin elle le faisait de nouveau. Matin après matin - et elle disait en tout temps la même chose. C'était à ce point que nous nous sommes achetés le répondeur - avec une limite de message de 30 secondes.

Elle ne faisait aucun effort pour changer. Elle nous disait de choses horribles ... concernant sa fille ... même dans sa présence (comme si cette dernière n'avait pas d'émotion)... et lorsque nous lui confrontions avec ce qu'elle avait dit, elle dirait, "Je ne l'ai jamais dit!! Je n'aurais jamais dire de telle cho
se!!" Mais elle le faisait - nous étions tous là. Et en tout temps elle s'excusait - "C'est ma condition." Mon ressentiment augmentait, jour après jour. Je ne voulais que m'échapper d'elle. J'évitais sa présence autant que possible.

Elle faisait de bonnes choses pour nous, mais j'avais l'impression qu'elle voulait quelque chose de nous pour ces bonnes choses. Il me semblait qu'elle avait en tout temps des arrières-pensées quand elle faisait des choses pour nous. "Après tout ce que j'ai fait pour vous autres ...."

Je me souviens très bien du point où j'ai craqué.

Mon mari et moi puis nos jeunes enfants mangions à l'un de nos restaurants préférés juste pour être en famille - nous 4 et pas plus que ça. Puis elle et son mari se sont entrés - leur table était à l'autre côté de la salle. Je SAVAIS ce qu'elle allait faire et j'avais raison - elle est venue immédiatement à notre table, s'est assise à la table tout près de la notre et monopolisait la conversation comme d'habitude.

Ma colère était sans limite. J'ai été impolie - j'ai été rude - j'ai fait tout mon possible de lui communiquer qu'elle n'était pas la bienvenue (sauf lui dire, "Tais-gueule et va-t-en.") Après dix minutes de cela, elle a finalement compris mon message - et elle est partie pour aller s'asseoir avec son mari, perplexée par mon attitude.

J'était toujours furieuse.

Mon mari mangeait en silence et soudainement il m'a
parlé. Sa voix avait l'air blessée. "Pourquoi as-tu fait ça?" il m'a dit. "Elle n'avait aucune intention de te blesser, ni de ruiner ta journée; elle ne savait même pas que nous étions ici avant d
entrer ce restaurant. Qu'est-ce qu'il y a avec toi??"

J'avais si honte. Mais je n'en pouvais rien faire parce que je ne pouvais point me débarrasser de mes sentiments de rancœur. Je ne l'avais pas dans moi-même. J'ai ouvert ma bouche - mais rien ne s'y est sortie. Et c'était à ce point que je savais que - quoi que soit SA motivation - c'était MOI qui avait le problème.

Dieu a mis Son doigt directement sur quelque chose dont je ne pouvais rien faire: mon attitude. Oh je VOULAIS l'aimer - je savais que je DEVRAIS l'aimer. Mais sa voix était dans ma tête "Vous ne savez pas ce que c'est d'avoir 'un Glenda.' " Et , "Je parlerai à MON FILS." Je ne pouvais pas m'en échapper. J'avais point le pouvoir de le faire moi-même.

Et alors j'ai prié. "Oh Seigneur - je veux faire ce que je sais est la bonne chose. Mais je ne le peux point. Veuille me donner de bonne volonté de la pardonner, de l'aimer - je Te donne la permission d'en faire ce qui est nécessaire."

Et dans quelques mois, nous nous sommes assis devant un syndic de faillite.

Dieu a permis que tout soit enlevé de nous
- que nous soyons laissé avec presque rien. La douleur interne était si intense qu'Il a ordonné la faillite pour que nous partions de zéro, afin que je comprenne que mes préconceptions concernant ma belle-mère était fausses.

La femme que je pensais être si méchante ... est devenue l'une de nos plus fortes alliées. Elle a assumé de nous fournir de la viande - à un coût de 50 à 60 dollars par semaine - grande chose car elle n'avait pas trop de revenu - et elle continuait à faire cela pendant toute la période de la faillite. Elle savait que nous ne pouvions jamais la repayer. Elle ne nous a jamais rien demandé en échange de sa générosité. Ça m'a dit beaucoup. Beaucoup. Elle ne s'en rendait pas compte, mais chaque fois j'ai entendu bien le serment que ses actions ont dit. À chaque reprise, elle n'a pas cessé de m'étonner.

Pendant ces 9 mois - j'avais un gros repas à manger - mon chapeau. Personne ne le savait. Même durant la poursuite auprès de la cour, et l'article au journal - elle nous a soutenu. Elle n'a jamais cru tout ce que l'on disait de mon mari. Elle donnait puis elle donnait de nouveau. Et finalement, lorsqu'elle a compris que nous pouvions accepter les dons d'argent...elle a fait tout son possible pour faire que nos besoins soient comblés.

Je me souviens d'un incident qui s'est produit p
eu avant sa mort. Elle avait eu sa première crise cardiaque et la famille se réunissait pour discuter de "quoi faire avec maman..." - je voulais y participer mais on m'a dit de m'en aller quelque part : "C'est une question familiale..." HM. Comme je ne faisais pas partie de la famille - merci b'en.

Alors je suis allée rendre visite à ma belle-mère à l'hôpital. Je savais qu'elle serait si contente de me voir. Et j'avais raison. Grande sourire!! Je lui ai dit que j'aimais la rendre visite car elle était si heureuse de me voir (et ceux n'étaient pas seulement des mots pour moi, mais je voulais dire exactement cela - quelle surprise pour moi!!) Puis je lui ai dit que j'étais à la maison et que je me sentais que je n'étais pas la bienvenue.

J'ai vu du feu dans ses yeux lorsqu'elle m'a regardais aux yeux. Et elle m'a dit, d'une voix claire et forte, malgré sa faiblesse - "Ça c'est LEUR perte!!!"

Là, pendant que les enfants jouaient près de son lit d'hôpital, elle m'a laissé sans mots. Je ne savais pas quoi dire. À ce moment-là, j'ai finalement compris qu'elle n'avait jamais eu d'arrières-pensées. Elle faisait de bonnes choses pour nous parce qu'elle était généreuse ... et elle ne comprenait vraiment pas pourquoi nous n'en étions pas reconnaissants de cela. Dans la silence, alors que les enfants jouaient tranquillement et j'entendais le tic-tic-tic de l'horloge de réveil, je savais que j'avais eu tort. Que j'avais tort!!

Je me suis étendue la main; elle l'a pris et l'a serré. "Fais qu
elque chose pour moi," elle m'a dit. -- "Si je peux..." -- "Pourrais-tu emmener mon fils me rendre visite? J'aimerais le revoir." -- "Lundi soir. Je peux l'emmener ici lundi soir, ce n'est que deux jours. D'accord?" Oui, elle m'a indiqué avec sa tête.

Lundi après-midi, elle est morte d'une seconde crise cardiaque ... avant que j'aie pu tenir ma promesse.

Et j'ai peiné. J'ai peiné de tout le temps perdu que j'ai gaspillé en me fâchant contre elle, de toutes les occasions spéciales que nous aurions pu partager maintenant que je la connaissais... maintenant que la lumière a finalement été allumée. Les ressentiments que j'avais eus - ont dissipé et été remplacé de la pardon et l'amour, sans que je m'en rende compte.

Et quelques jours plus tard, lorsque je me suis rendue compte de combien elle était généreuse - et de combien Dieu a fait pour répondre à ma prière ...

J'ai sangloté.

lundi 16 août 2010

Le crime, le punissement et - la Grâce


La juge a conclu - "... il vous faudra de payer à la cour la somme de quinze mille, deux cents quatre vingt quatre dollars et seize sous, l'équivalent des impôts non-payés en plus que les pénalités et l'intérêt. Vous payerez ce montant d'argent dans deux années."

Crac!! - a dit son maillet.

Nous ne savions pas quoi faire après que la juge a imposé cette amende. Il nous a semblé que nous avons quitté UN gros problème pour sauter au milieu d'un autre.

En plus, notre avocat nous avait dit que l'avocat pour Revenu Canada ne dirait pas dans la salle de la cour où travaillait mon mari. Mais - l'avocat n'a pas tenu sa promesse. Quelle surprise. La cour donnait hebdomadairement tous ses documents juridiques au journal de notre ville; le journal les publiait dans un article au journal de samedi que j'appelle " L'Allée des Voyeurs " - pour ceux et celles qui s'intéressent trop aux affaires des autres. Ceci serait difficile. Les médias nous crucifieriont.

En tout cas, après la fin du procès, notre avocat nous a emmené dans une petite salle pas loin de la salle de cour. "N'ayez pas peur de ces deux années," il nous a dit. "Vous pourrez demander une extension vers la fin de la période et l'on vous en donnera, 6 mois à la fois." Mes pensées : "Ah. C'est bien... ( quoi d'autre?? )"

Quelques jours après cette expérience, nous nous asseyions devant notre syndic de faillite. Il nous disait, "Vous vous êtes bien débrouillés pendant cette période de 9 mois; vous avez fait tout ce que je vous ai exigé. Alors je fais ma forte recommandation que vous soyez acquitté de votre faillite. Vous n'aurez plus ni à tenir compte de vos dépenses ni à me payer le reste de votre argent après. Votre dette est maintenant effacé officiellement, selon la loi." Il nous a expliqué que la loi sur la faillite ne nous a permis pas d'effacer une amende imposée par la cour. Mais à part de cela, tous nos autres dettes ne sont plus restées (sauf notre hypothèque, dette que nous avons gardé pour pouvoir demeurer chez nous.)

Et ainsi a commencé une autre partie de la vie de miracles.

Puis c'était samedi et notre histoire était au journal - avec le soutitre "employé de XXXXX coupable de la fraude d'impôts" - yyyyoy!

Le lendemain, dimanche, nous avons commencé à découvrir quelles personnes étaient nos ami(e)s et lesquelles ne l'étaient pas. Nous nous asseyions en arrière de l'église dans le temps, afin que nous enfants puissent jouer sans déranger trop de monde. Un homme, lui-même l'un des piliers de l'église, s'est approché de nous ce dimanche matin-là, ne disant aucun mot. Il s'est arrêté tout près de mon mari et lui a serré l'épaule comme signe de soutien. Puis il a continué jusqu'à sa siège. C'était un beau moment....

Dans les jours qui ont suivi, j'ai reçu plusieurs appels téléphoniques de certains individus que j'avais pensé ne nous dirait jamais plus un mot. Un homme m'a dit, "Je connais bien ton mari - il ne ferait jamais intentionnellement les choses dont on l'accuse. Je connais aussi les gens au Rev-Can. Ils voulaient probablement faire de lui un exemple devant les autres de ne jamais travailler pour (tel-et-tel compagnie) et essayer d'avoir un business en même temps. Ils l'ont poursuivi uniquement parce qu'ils savaient que financièrement, ni l'un ni l'autre de vous ne pouvait pas les lutter à la cour. Je veut que vous sachiez que moi et ma femme sont de votre côté."

J'avais la sensation d'avoir une grosse boule dans la gorge (de la taille d'une orange) lorsque j'ai raccroché l'appareil.

Puisque la faillite a été finalement acquittée, que l'amende était large, et que les enfants étaient assez âgés de me permettre de retourner au travail, j'ai commencé à chercher un emploi. J'en ai trouvé un comme comptable pendant un couple de mois, puis comme agente à un centre d'appels, et ensuite j'ai reçu un appel du Centre Fiscal auprès de l'Agence de revenu et de douanes du Canada (autrement connu comme - roule le tambour - Revenu Canada!!) J'y ai travaillé pendant environs deux ans! Quelle ironie que maintenant eux autres voulaient que je travaille pour eux! Et qu'ils me donnent de l'argent pour ~ !! C'était à rire!!

Comme le temps passait, je travaillais de temps en temps au Centre Fiscal et je payais autant que possible pour réduire l'amende, après payer les frais de garderie, etc. Mais le montant de l'amende ne semblait pas réduire aussi rapidement que nous l'aurions voulu. Après deux ans, nous avons dû demander une extension de 6 mois ... et nous étions au bout d'en demander une autre, quand quelque chose d'important est arrivée.

Pour mieux vous expliquer ce qui est passé, je dois reculer un peu. Quelques mois avant, en mars, ma belle-mère m'a téléphoné encore une fois, me demandant de lui expliquer la différence entre la faillite et l'amende (pour elle c'était de la même chose). Et alors, je la lui ai expliqué de nouveau. Cette fois - elle écoutait soigneusement. À la fin, elle m'a dit, " Donc - eum - vous ne pouviez pas auparavant accepter des cadeaux de l'argent, mais maintenant vous pouvez le faire? et personne ne l'enlèvera jamais de vous? " Oui, je lui ai dit.

Et je n'y ai plus pensé.

Bien, bien - je continue l'histoire. C'était le mois d'août. Et ma belle-mère a eu une crise cardiaque. Elle a survécu, mais seulement pendant à peu près une semaine. Puis elle en a eu une autre - et elle est morte.

Au milieu de notre deuil, nous avons reçu un appel de son avocat; ma belle-mère lui avait rendu visite au mois mars (juste après notre conversation) pour faire changer son testament. Sa fille cadète était morte il y a un an ou plus, et elle a décidé de réapportionner ses biens et de nommer mon mari comme executeur testamentaire. Elle recevait une rente de son père et dans son testament elle voulait que celle-ci soit liquidée et divisée entre mon mari et son autre soeur.

Simplement dit, la portion de la rente qu'elle a léguée à mon mari, ainsi que les frais d'executeur testamentaire, ont complètement payé le reste de l'amande : environs cinq mille dollars.

Juste comme ça.

Nous l'avons vu comme c'était un cadeau - le cadeau qu'en tout temps elle voulait nous donner, mais qu'elle ne le pouvait point de son vivant.

Son dernier don. Nous en savions - et nous en saurons - si grés.

samedi 14 août 2010

Au milieu d'un échec - des miracles

J'ai fait mention dans mon dernier article qu'il y avait des chrétien(ne)s qui ne nous ont pas jugé pour notre échec financier.

Quelques un(e)s nous soutenaient, priaient pour nous et nous encourageaient.

Mêmes d'autres en ont fait plus. Ces personnes étaient de bonne volonté d'être la providence de Dieu envers nous, comme et quand Lui-même les dirigeait. À chacun de ces moments-là, c'était en tout temps au moment parfait - et il s'agissait du bon timing!

Par exemple, au milieu de nos neuf mois de faillite, j'ai noté que mes vêtements étaient ... eum, justes. Ou trop petits pour moi. C'est parce que nous ne pouvions acheter que des féculents et des viandes ayant un pourcentage élevé de gras. "Seigneur," j'ai prié finalement, "il ne me reste qu'un couple de complets que je peux porter. J'ai besoin de vêtements - pourrais-Tu me les fournir?"

Dans deux jours, il y avait un sac de plastique (de la taille qu'on utilise pour la grande poubelle dehors) juste à côté de notre porte extérieur. Là-dedans, j'ai retrouvé des vêtements dont la plupart étaient de la bonne taille. Ceux qui ne l'étaient pas, étaient parfaits pour ma fille aînée, qui a pu ensuite donner quelques de ses vêtements à sa soeur. La providence de Dieu - par les mains d'une de Ses précieuses...

Nous ne parlions pas trop de nos troubles, mais nous avons dû au moins informer nos relations. De celles-ci, nous avons reçu des réactions diverses : de ma mère qui s'est sérrée les mains (sachant que c'était de vivre en la pauvreté) jusqu'à la réaction de certain(e)s autres membres de nos familles qui n'ont jamais vécu une telle chose. De ces derniers, la réaction était tout comme celle de Marie Antoinette - "Qu'ils mangent de la brioche!!"

Ma belle-mère était si choquée ... et souciante. Ça la rendait folle qu'elle ne pouvait pas nous donner cent dollars et tout serait alors bien. Elle ne recevait qu'une petite annuité de la succession de son père, puis une autre petite pension du RPC ainsi que sa sécurité de la vieillesse. Pas trop d'argent. Mais elle voulait même ouvrir un compte de banque pour nous; nous lui avons dit que le syndic de faillite aurait confisqué tout argent que l'on nous donne (même comme cadeau). Alors elle a décidé (tout d'elle-même) de nous donner quelque chose que l'on ne pouvait pas prendre de nous - l'épicerie. Chaque semaine, elle nous a donné un couple de sacs de viandes - du poulet, du hamburger, des côtelettes de porc, et rarement, du biftek. Cela nous a sauvé peut-être 50$ par semaine en épiceries. Le fait qu'elle a décidé de nous soutenir comme cela - sans jamais nous demander de repaiement - nous a bouleversé.

Nous n'étions jamais dans le besoin. Oh, d'être certain, il y avait des fois, lorsque c'était le jour ou deux avant le jour de la paie, quand mon mari a dû farfouiller parmi les coussins de notre divan pour y retrouver de la petite monnaie. Parfois il marchait sur le trottoir avec ses yeux en bas afin de trouver de la petite monnaie qu'a laissé tomber du monde qui passait par la rue. Pourtant avec ça, ainsi que la générosité de certaines personnes parmi le peuple saint de Dieu, notre famille n'avait jamais faim.

Il y a eu en plus des miracles divins. Deux fois en particulier me reviennent.

D'abord, au commencement de notre processus, le syndic de faillite a envoyé un homme à notre maison pour faire une évaluation de la valeur de notre maison et décider si ce vaudrait la peine de vendre la maison pour payer nos créditeurs. Nous étions si pleins d'honte et de peur. Cette maison était la seule que nos enfants ont jamais connue!!

Cinq ans avant, ne sachant point ce qui arriverait, (vous verrez comment Dieu agit) nous avions fini le sous-sol et nous avions ajouté ce montant à notre hypothèque. Enfin, l'homme a fait son rapport et le syndic de faillite nous a dit ensuite, "Vous n'avez presqu'aucune équité accumulée. Si nous vendions la maison, les frais d'agent immobilier prendrait tout profit et vos créditeurs ne recevraient rien. Alors vous pouvez rester chez vous." Combien Dieu connaît le début de la fin....

Le seconde miracle est arrivé vers la fin de la faillite. Mais je dois me reculer un peu pour vous expliquer comment ça c'est arrivé. Quand nous avons débuté notre business - mon mari a lui-même fait nos impôts, ne sachant pas qu'il y avait des changements dans le règlement de la déclaration de dépenses pour les petites entreprises. On ne nous a jamais dit qu'il faisait ses déclarations d'impôt en erreur. Et alors le ministère d'impôts (Revenu Canada) a décidé de faire un audit de ses impôts. Au milieu de la faillite alors, le Revenu Canada a décidé de faire une poursuite auprès de la Cour pour la fraude fiscale. (Ma réaction - C'est quoi que vous dites??) On savait qu'il ne pouvait point lutter contre ce ministère car il avait fait faillite et ne pouvait pas même engager un avocat. On voulait faire de lui un exemple public devant ceux et celles qui étaient tenté(e)s d'avoir un business en même temps que travailler à temps plein.

En tout cas, le jour est arrivé pour sa présence devant la juge. "Où est votre avocat?" elle lui a demandé. "Je n'en ai pas." "EN OBTIENT UN, et revient en deux semaines!!" Bang, a fait son maillet.

Nous avons trouvé un avocat, mais ce dernier voulait 600 piastres pour accepter mon mari comme client. Nous lui avons expliqué la situation. Puis nous nous sommes approcher de notre syndic de faillite. "Non." Après que mon mari a rampé un peu devant lui ... il a dit, "D'accord. Ce mois-ci qui vient, vous serez payé trois fois au lieu de deux. Alors pour le premier de ces jours de paie, vous payerez l'hypothèque et l'avocat. Pas plus que cela - et le reste viendra à moi afin que je puisse garder l'argent pour payer vos créditeurs à la fin de votre faillite."

"Pas même l'épicerie?" Non. "Pas plus que l'hypothèque et l'avocat. C'est ça, c'est tout."

Une fois chez nous, et avec mon mari d'ailleurs (au travail je pense) - pour mon cœur c'était AUX GENOUX! "Oh Seigneur," j'ai prié. "Qu'est-ce que nous ferons? Montre-moi quoi faire, je T'emprie -" et soudainement je me suis souvenue de l'histoire d'une autre femme qui a dû à quelqu'un qui voulait le paiement et qui la ménaçait. C'est une histoire dans la Bible, en 2 Rois 4.

1Une femme d'entre les femmes des fils des prophètes cria à Élisée, en disant: Ton serviteur mon mari est mort, et tu sais que ton serviteur craignait l'Éternel; or le créancier est venu pour prendre mes deux enfants et en faire ses esclaves.

2Élisée lui dit: Que puis-je faire pour toi? Dis-moi, qu'as-tu à la maison? Elle répondit: Ta servante n'a rien du tout à la maison qu'un vase d'huile.

3Et il dit: Va demander au dehors des vases chez tous tes voisins, des vases vides, et n'en demande pas un petit nombre.

4Quand tu seras rentrée, tu fermeras la porte sur toi et sur tes enfants; tu verseras dans tous ces vases, et tu mettras de côté ceux qui seront pleins.

5Alors elle le quitta. Elle ferma la porte sur elle et sur ses enfants; ils lui présentaient les vases, et elle versait.

6Lorsque les vases furent pleins, elle dit à son fils: Présente-moi encore un vase. Mais il lui répondit: Il n'y a plus de vase. Et l'huile s'arrêta.

7Elle alla le rapporter à l'homme de Dieu, et il dit: Va vendre l'huile, et paie ta dette; et tu vivras, toi et tes fils, de ce qui restera.

À ces mots-là - "Qu'as-tu à la maison?" j'ai stoppé. Qu'est-ce que j'ai à la maison? Je ne sais vraiment pas!! Et une petite voix m'a dit... "En fais un inventaire."

Je me sentais comme si une personne me regardait, elle croirait que j'étais folle. Mais j'ai pris une feuille de papier et un stylo, et j'ai fait un inventaire de tout aliment que j'avais à la maison. Avec cette liste, j'ai commencé à faire un plan de repas pour quatorze jours - pour le petit déjeuner, le lunch, le souper et les snacks pour mon mari et moi et nos deux petites. Et là j'ai été surprise de découvrir que j'avais assez à la maison pour nous nourrir pendant deux semaines!! Tout ce que nous avons dû acheter pendant cette période (et ce, avec la petite monnaie que mon mari a retrouvée entre les coussins du divan) était un carton de lait.

Dieu a répondu à tous nos besoins. Y en a pas d'autre explication!!

La cour a éventuellement frappé mon mari d'une amende juste avant la fin de la faillite - et les lois de la faillite ne nous ont pas permis de reclamer ce montant comme étant l'une de nos dettes (puisque c'était une amende de la cour). Dans un certain sens, nous nous sommes sentis comme si nous avions sauté d'un gros problème à l'autre.

Mais Dieu n'était pas fini avec Ses miracles.

vendredi 13 août 2010

La faillite!

Je parlais l'autre jour avec mon mari sur le sujet de la providence de Dieu. En particulier, nous savons comme chrétiens que Dieu comble nos besoins ... mais quels sont nos besoins?

Oh, Seigneur, j'ai TELLEMENT besoin d'une Porsche
...

Nous en rions mais il y a des gens qui prient ainsi. Ça me dit qu'il y a une fausse théologie - débuté à Wall Street et perpetué par des personnes comme les riches télévangélistes - dont souffre l'église.

Mais la question demeure. Est-ce que c'est jamais la volonté de Dieu que l'un de Ses enfants vive un échec financier?? Pourrions-nous croire en un Dieu qui nous laisserait faire faillite personnelle??

Et voilà - je l'ai dit. Le mot "F".

Ce n'est pas une chose facile à faire au Canada. Aux Étas-Unis, c'est facile. Dans 6 mois, on pourrait regagner même un peu de crédit. Pas ici. C'est tout une affaire!

Faire faillite personnelle est un processus épuisant. Il faut :
  • (1) s'asseoir avec un syndic de faillite et lister sur papier l'actif et le passif financiers,
  • (2) lister les revenus et les dépenses de chaque période de paie ou de chaque mois,
  • (3) laisser le syndic de faillite examiner chaque dépense et approuver ou refuser chacune, et finalement,
  • (4) formuler un budget qui DOIT être suivi strictement pendant NEUF MOIS.
  • (5) Faire un rapport mensuel pendant cette période au syndic de faillite, et en garder les reçus - même pour un muffin et un café à McDonald's - (qui n'est pas arrivé souvent, je vous dis - seulement ce qui était dans le budget approuvé pour des dépenses discrétionnaires - peut-être 40 $ par mois permis pour cela.)
  • (6) Le montant d'argent qui reste après que les dépenses mensuelles sont payées n'est plus à soi. Ce montant va aux créditeurs pendant ces 9 mois.
À la fin de cette période de temps, si l'on a bien géré ses paiements mensuels, le syndic de faillite "décharge" la faillite, et on n'a plus besoin de payer ce montant régulier au syndic de faillite.

Nous avions pensé entendre de Dieu en débutant un business chez nous. "Pour faire de l'argent, il faut en dépenser," nous avions entendu de tous et toutes autour de nous. Alors nous nous étions achetés une télécopieur et avions commencé à ramasser de bons contacts. Les factures pour des appels inter-urbains (non seulement pour des fax mais aussi pour des appels internationaux) étaient au moins 700$ par mois. Deux ans plus tard, beaucoup de bons contacts, mais aucun revenu. Ce que nous avions était une dette énorme - au point où nous avons eu à nous asseoir face à un agent d'une compagnie de finance, pour emprunter deux cents dollars à 2.4 p. 100 d'intérêt par mois, juste pour faire l'épicérie. Quand ceci est arrivé pour la deuxième fois dans un mois, nous avons bien su que c'était le temps d'admettre que nous avions échoué.

Lorsque nous avons fait faillite, c'était tellement difficile de faire tout ce processus, surtout le premier jour. Admettre à quelqu'un d'autre que nous avons vraiment échoué - c'était dûr. Mais le soulagement d'entendre les mots du syndic de faillite quand il nous a dit, "Vos créditeurs sont maintenant interdit (à jamais) par la loi de vous troubler pour même un sou. Vous avez seulement à faire avec moi. Je prendrai soin de vos créditeurs," - - c'était comme un fardeau de deux tonnes était tombé de nos dos.

Vu objectivement, il y a des pours et des contres.

Les pours sont que la dette énorme est absolument pardonnée, effacée. Et les créditeurs ne sont point permis de s'approcher directement de celui ou celle qui a fait faillite pour demander du paiement. Il y a un sens réel et immédiat de soulagement, une fois que l'on n'a plus besoin de faire des paiements oppressifs.


Les contres sont que les cartes de crédit sont coupées en deux (oy!) La vie déroule sur une base d'argent disponible seulement. Aucun crédit. Aucun. Et après les 9 mois, on ne peut point obtenir de crédit pour à peu près 7 années. Dans notre société, qui est tellement basée sur le crédit - au point où l'on vérifie l'identité avec deux ou trois cartes d'identification, y compris une carte de crédit - il est extrèmement difficile de se débrouiller sans ce rectangle "
indispensable" de plastique.

En plus, les autres chrétiens pourraient juger et/ou condamner une personne qui subit ce type de traumatisme. Et c'est exactement ce qui est arrivé. Oh, je ne dis pas que personne ne nous a jamais parlé - pas ça. Mais il y avait "du froid" dans l'air - et le pire c'était, eum - je vous donne des exemples.

Une femme, lorsque mon cœur brisait de l'angoisse de ne pas savoir quoi faire concernant notre décision, m'a demandé qu'est-ce qu'il y avait. Quand je lui ai expliqué que nous avions des problèmes sévères financiers, et que je ne pouvais voir la voie de nous en échapper, elle m'a dit (doucement mais avec beaucoup de naïveté et jugement) - "Ça ne s'agit pas de 'parler en la foi' ..." Puis elle m'a raconté comment elle et son mari avait en tout temps assez d'argent pour payer les factures à la fin du mois, yada, yada, yada..... Elle ignorait qu'une cheque pour mille dollars ne toucherait point nos besoins. Cinquante fois plus que ça, oui.

Une autre femme me téléphonait quotidiennement, me disant qu'elle et son mari priaient pour nous. Elle a débuté chaque conversation avec les mots, "Avez-vous encore reçu votre miracle?" Et je lui répondais, "Non." Mais le jour après que nous avons fait faillite, elle m'a appelé encore une fois et j'ai entendu sa question.

"Avez-vous encore reçu votre miracle?" Et je lui ai dit, "Oui." Elle était si excitée! "Raconte-moi toute l'histoire !" elle m'a dit. Et j'ai commencé par, "Dieu a utlisé la faillite pour effacer nos dettes devastatrices. Quel soulagement!" Elle m'a parlé assez poliment pendant peu de temps après, puis elle a trouvé une excuse de terminer l'appel et raccrocher. Puis elle ne m'a jamais appelé après. En effet, je n'ai jamais plus entendu d'elle.

Alors nous avons dû faire attention concernant à qui nous disions ce que nous avions fait, surtout au monde chrétien. Au travail, parmi les personnes qui n'étaient pas chrétiennes - pas de problème. Il y avait de la compassion, de l'appui moral. Mais pour la plupart, les chrétiens nous jugeait. Nous SAVIONS que c'était notre faute, que nous avions pris de mauvaises décisions. Ce dont nous avions besoin était ceux et celles, qui s'appelaient nos frères et sœurs, de nous aimer quand même, de nous écouter, de nous embrasser. Mais avec de rares exceptions notables (j'en parlerai dans un article ultérieur), nous étions les parias.

Je vous dis ce que je pense. Je pense que Dieu peut utiliser N'IMPORTE QUOI pour achever Ses plans. Je pense que ce soit la volonté de Dieu pour certaines personnes de faire faillite, même si c'est seulement pour leur enseigner quelque chose, ou pour donner aux autres l'opportunité de démontrer Son amour par voie de ses mains ou ses lèvres. La faillite n'est pas quelque chose dans lequel une personne (chrétienne ou pas) sauterait sans y réfléchir soigneusement.

Je pense aussi que l'église en général (et ses membres en particulier) a besoin de cultiver une réponse aux nouvelles choquantes qu'un autre chrétien a échoué (financièrement ou moralement, pendant que j'y pense...) réponse qui est basée non sur des jugements de valeur, mais sur un désir de comprendre. Pas de comprendre qu'est-ce qui est arrivé ... ou à qui la faute, ... mais de comprendre au cœur l'angoisse et la honte qui accompagne une telle admission, et de faire attention à cela, au lieu de si c'est correct ou non.

Dieu nous a tant enseigné durant ce processus. Il nous a montré juste combien impuissants nous étions pour nous extraire de notre situation, leçon spirituel concernant notre situation devant Lui, pendant que j'y pense - incapables de nous-mêmes d'avoir une relation avec un saint Dieu. Lorsque nos dettes étaient effacées, c'était un image parfait de notre pardon devant Dieu - nos créditeurs n'avaientt plus le droit d'insister que nous leur repayions. "Tout comme nous n'avions jamais dû à personne" - illustration parfait de la doctrine de la justification par la foi.

Nous avons appris de vivre dans nos moyens. Couper nos cartes de crédit en deux, vivre seulement sur une base de "l'argent disponible" - c'était un gros ajustement mais nous avons appris comment le faire. Dans les sept années qui ont suivies, les leçons que nous avions appris pendant la faillite nous ont bien servi. Et nous nous sommes promis de ne jamais plus assumer une dette que nous ne pourrions pas repayer. Jamais plus.

En outre, il y avait tant d'expériences durant ce processus, et après, quand Dieu était notre providence et a comblé nos besoins par voie de la compassion et la générosité de Ses enfants - car ce n'était pas tout le monde qui nous a jugé. Quelques chrétiens nous ont aimé malgré notre échouance - et ils nous ont montré qu'ils étaient "dans notre coin du ring."

Or, Dieu Lui-même a fait un couple de merveilles inexplicables - mais je garde ces expériences pour la prochaine fois.

Dieu est toujours Dieu, advienne que pourra.

mardi 10 août 2010

Transformations

Ici le cocon d'un monarque.

Il y a quelques jours, la chenille s'est fait ce cocon par instinct - et là-dedans, elle subit une transformation. Son corps est changé complètement en liquide et de celui-ci, la chenille est reformée sous forme d'un papillon.

Le premier insecte est terrestre. Le deuxième s'appartient aux cieux. Ici une allégorie de la vie chrétienne, car une fois que nous sommes invités à la vie secrète de communion avec Dieu, Il nous change de l'intérieur à l'extérieur
et souvent, les changements ne sont pas visibles tout de suite. Dieu prend du temps pour effectuer la transformation - la métamorphose - de ce que nous étions à ce que nous devenons.

Et ceci n'est pas du tout facile, tout comme ce n'est pas facile pour le monarque. Le papillon, quand il sort de son cocon, travaille très fort pour s'en échapper. C'est épuisant.

Je veux souligner que notre transformation est un processus supernaturel. Dieu nous appelle; Dieu nous change; Dieu nous dit quand il est temps de sortir de nos cocons et éventuellement de s'envoler vivre une vie aux ailes.

Dans notre illustration, si quelqu'un interfère avec ce processus, le papillon ne pourra jamais voler. En particulier, si une personne, voulant aider le papillon en coupant un petit peu le cocon afin de faire plus facile sa sortie - cela ne met pas autant de pression sur son corps que nécessaire et alors, le papillon ne peut pas pousser assez de liquide de son corps pour fortifier les veines de ses ailes. Il ne peut donc jamais voler. Sans l'habilité de voler, il mourra.

Pour moi, il est très facile de vouloir "aider" quelqu'un (surtout quelqu'un qui m'est cher) de prendre la bonne décision, ou de ne pas prendre la mauvaise. Mais si je fais ça, comment grandira cette personne? Ça ne veut pas dire que je suis insouciante - loin de là ! Mais en même temps, je ne veux pas du tout sabotager l'œuvre de Dieu dans sa vie. Franchement, c'est pas ma jobbe de jouer le rôle de l'Esprit de Dieu dans la vie de quelqu'un. Si je n'essaie pas de prendre le volant de la vie de cette personne, Dieu peut mieux faire ce que Lui fait le mieux.

La prière de la Sérénité est une prière que j'utilise souvent - mais quelqu'un m'a donné une nouvelle version de cette prière : " Dieu, donne-moi la sérénité d'accepter la personne que je ne peux pas changer, le courage de changer la personne que je peux, et la sagesse de comprendre que celle-ci .... est moi-même."

Y en a de la vérité.

samedi 7 août 2010

Lâche tout - Jésus ne te lâche jamais

On devrait.
On est censé de...
On est supposé de...
On doit...
Il faut...

Je vivais comme ça toute ma vie. Ma vie était pleine des " devrait ".

Une telle vie s'agit de la réligion, pas de la relation. En quoi la différence?

La réligion est basée sur la peur. Si tu ne fais pas comme il faut (s'habiller d'une certaine manière, chanter ou écouter les bonnes chansons, s'abstentir de certaines places, crier à haute voix en tout temps à n'importe qui les merveilles d'être chrétien(ne), etc., etc.), Dieu t'exclut de la vie éternelle, tu n'es plus la bienvenue à cette église, nous te jugeons, tu perdras ton salut, etc., etc.,

La peur. L'inquiétude. L'anxiété. La honte.

Combien ça gaspille mon energie ! Combien ça me cause beacoup de stress dont je n'ai point besoin!!

La relation est basée sur l'amour. Dieu m'aime, tout comme je suis. Dieu t'aime, tout comme tu es. Je suis en relation avec Lui; je L'aime parce qu'Il m'a tant aimé. Et de cet amour, je t'aime aussi. Je t'accepte. Je t'appuie. Je t'encourage. Je n'ai pas besoin de te changer; ça c'est à Dieu (c'est pas ma jobbe!!)

L'amour. Combien ça me donne de l'energie - combien ça me libère!

Alors je n'ai pas besoin d'accrocher sur les autres afin de les "aider à voir la Lumière". Cela produit l'effet opposé de celui que je le veux!!! J'ai découvert que c'est mieux de lâcher tout - car Dieu a tout dans Son contrôle (et moi je n'en ai rien)!!

Je me repose dans ce fait glorieux - Jésus ne me lâche jamais.
Jamais!

Et puisqu'Il ne me lâche jamais, je peux lâcher mon obsession de contrôler tout, tous, et toutes.

Quelle libérté !!

jeudi 5 août 2010

Entre Ses Mains

Recemment, nous avons eu beaucoup de dédications de bébé à notre église. C'est une espèce de "Baby Boom"... nous en avons eu 4 dans les 3 derniers mois, et nous attendons en avoir au moins 3 autres bientôt !

Le pasteur parle d'habitude de l'histoire de Samuel dans l'Ancien Testament - quand elle est revenue au Temple avec son fils promis pour le dédier au Seigneur.

Il fait aussi référence à la circoncision de Jésus à l'âge de 8 jours, que font tous les juifs. Mais il y a une autre cérémonie dont on ne parle pas trop.

Le premier bébé né, s'il était un garçon, est considérée "consacré à Dieu" car il a "ouvert le flanc" de la mère. Dans le monde des anciens hébreus, cela voulait dire que l'on était supposé de faire du bébé un sacrifice. Pensons-y ! Mais Dieu a fait provision pour cela - ces parents faisaient un sacrifice en place du petit garçon. On appele ça la rédemption. Imaginons !

Jésus a dû être racheté afin qu'Il nous rachète.

Peu est aussi dépendant, aussi vulnérable, qu'un bébé. Mais Jésus, le Créateur de l'univers, est non seulement devenu être humain, mais Il est arrivé comme étant un bébé, criant et Se tourtillant entre les mains des parents qui n'avaient aucune expérience comme parents!

Ça c'est une preuve de plus de l'étendue de ce Dieu irait pour que nous Le connaissions - et Le permettions de remplir nos vies avec Son abondance. Sa pureté.

Mais cela n'est pas le tout. En nous venant comme ci, Il nous a montré comment nous approcher de Lui.

Nus. Nécessiteux. Impuissants. Vulnérables.

Il embrasse ce type d'honnêteté. Et puis Il prend Son stylo - avec lequel Il écrit en rouge ineffaçable - en Son sang - et Il écrit nos noms, chacun à la fois, dans Son grand livre - le Livre d'Agneau de la Vie.

Nous pouvons être sûrs, entre Ses mains.

mercredi 4 août 2010

Dieu fait les miracles

Ici ma cadète avec son boyfriend, juste avant Noël l'an dernier. Ils avaient à passer à travers des épreuves ici, puis en Ontario, et ensuite - encore une fois à notre beau coin du pays.

Lui et elle ont été invités de demeurer à l'apartement d'un ami ici en ville; cet ami demeurait toujours avec sa mère!! Mais l'ami n'a pas aimé le boyfriend (jalousie peut-être??) et alors, il lui a montré la porte en février 2010.

Ma fille - en tout temps la fidèle, est partie avec lui. Mais après - je me le souviens bien - elle était en larmes, debout à notre salon, ne sachant pas où aller.

Auparavant, nous avions refusé de permettre que les deux demeurent ensemble sous notre toît. (Que penserait les voisin(e)s ? C'est pas correct - qu'est-ce qu'ils font lorsqu'ils sont ensemble ?) Mais nous avons prévu leur expulsion durant les jours qui ont précédé celui-ci. Mon mari et moi en avons discuté en détail. Et quand elle pleurait ce jour-là, n'ayant nulle part où aller .... malgré nos doutes, nous leur avons ouvert nos portes. Même une autre occasion pour Dieu d'enlever du dogmatisme de ma vie.

Dire que ces derniers sept mois étaient difficiles .... serait une litote. Il y avait des frustrations, des malentendus, et des irritations parce qu'ils ne se rendent pas compte de combien ils manquent d'égards envers nous. Mais il y avait aussi des bons moments. Nous avons rié si fort ... aux larmes parfois. Nous avons dû établir des limites de comportement, de dépenses, etc. Mais lentement, nous pouvons voir comment c'était la volonté de Dieu que les deux ados demeurent avec nous. Et très lentement, nous voyons le boyfriend s'échapper de sa carapace. Il fleurit comme une rose réticente qui a grandi au mauvais côté de l'arbuste et qui est exposée au plein soleil pour la première fois.

Dieu fait un miracle avec lui. C'est lent, mais il a si grandi à l'intérieur depuis son arrivée dans notre foyer. Ni lui ni notre fille ne sont encore prêts à tourner à Dieu. Mais je peux prévoir un jour quand ils accepteront la volonté de Dieu dans leurs vies. Avec Lui, dépendant de Lui, ces deux accompliront tellement beaucoup.

J'espère être là pour le voir.

dimanche 1 août 2010

J'avais tort

Depuis ma conversion réticente à facebook, je découvre des choses intéressantes.

Premièrement, je sais par mon expérience que Dieu peut vraiment utliser n'importe quelle chose qu'Il le veut. Y compris facebook.

Deuxièmement, et surprenant pour moi, je m'étais isolée des autres en faisant seulement le nécessaire: aller au travail, aller à l'église, aller aux réunions. Manger. Dormir. Recommencer le lendemain.

Et finalement, Dieu est toujours en train de me délivrer du dogmatisme. J'ai la tendance de prendre une position inflexible et puis Dieu m'adoucit, et Il tourne mon attention à quelque chose que je n'ai pas considérée... et voilà, je change d'idée.

Donc, il y a un couple de jours, j'ai essayé un petit expériment.

Je me suis inscrite à facebook. Depuis lors, j'ai tant de conversations avec des anciennes amies, avec des personnes qui avaient déménagées, et avec tant d'autres que je viens de rencontrer. Pas des conversations superficielles, mais remplies de significance spirituelle. Qui aurait su??

Alors - je l'admets. J'avais tort.

Pardonnez-moi ....