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Il n'y a pas longtemps, ma vie chrétienne était comme j'avais les bandelettes d'un momie autour de moi - rescussitée de la mort (comme Lazare) mais pas en libérée. Je ne pouvais rien faire pour m'en débarrasser.

Mais Dieu est en train de le faire.

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vendredi 3 août 2012

Ça peut arriver à n'importe qui

On entend dire parfois des gens qui font des choses épouvantables, horribles: on fait non de la tête et on se demande pourquoi et comment, comme si ça ne se passerait jamais chez nous.  

Mais l'esprit humain - quoiqu'il soit capable de largesse, de compassion et d'amour, est toujours capable de l'opposé. Ça arrive. C'est malheureux, mais ça arrive souvent.
Ici le lien où j'ai trouvé cette photo

Je travaille au sein du gouvernement.  Je prends des décisions concernant l'admissibilité à certaines prestations. Mes clients sont, pour la plupart, les anciens combattants ou les anciens policiers.  Ils soumettent leurs demandes de prestations au ministère où je travaille - et je ne peux jamais prédire ce à quoi je ferai face quand j'arrive au travail.

Au cours d'une journée typique, moi je peux lire des histoires dont la plupart sont tragiques.  De jeunes hommes et femmes s'enrôlent dans l'armée ou dans la force policière ayant de l'espoir pour avoir une carrière distinguée ... et je sais qu'il y a probablement un grand pourcentage d'eux qui n'ont aucun trouble.  Mais à mon travail, nous n'entendons pas un mot de ces gens, mais uniquement des gens qui se sont blessés au cours de leur service - physiquement ou émotionnellement.  Chaque histoire est triste.  Mais lire les histoires de blessures invisibles, ça demeure pour moi le plus difficile.

Les cicatrices à l'intérieur durent le plus longtemps.  Combien je le sais!

Lorsqu'une personne subit du harcèlement à long terme, ou des traumatismes psychologiques répétés à maintes reprises, cette personne s'attend à recevoir le même traitement de tout le monde.  La personne est en tout temps à "l'alerte rouge" et il n'y a pas de bouton marche-arrêt.  Les symptômes d'un "état de stress post-traumatique" peuvent déclencher des jours, des mois, ou même beaucoup d'années après ce type de traumatisme psychique.

Et les soldats et policiers ne sont pas les seules personnes qui ont vécu ce type de ménace dont elles ne pouvaient pas s'échapper.  Les rescapés d'abus physique (ou pire) luttent une battaille chaque jour contre leur peur et leur méfiance.  Même ceux et celles qui ont été témoins à de telles choses peuvent en souffrir.  La violence (soit-elle verbale, physique, ou autre) vole le respect de soi d'une personne.  Imaginez que vous ne pourriez point aller au restaurant ou au mall sans avoir peur que quelqu'un vous attaque! De devoir vous asseoir le dos dans le mur juste pour pouvoir assister à un party, de ne pas se sentir à l'aise dans votre peau ou de parler à quelqu'un que vous venez de rencontrer.  C'est vrai ... les choses qu'on prend pour acquis sont celles qui produisent beaucoup d'angoisse pour un survivant d'abus... de façon quotidienne!

Mais il y a de l'espoir.  Il est possible de guérir.  Il est possible de prendre des démarches pour améliorer son sort, pour remonter de la vallée d'angoisse.  

Je le sais parce que je l'ai vécu.  Et, comme je l'ai déjà dit ici, ce n'était pas du tout facile - mais ça a vallu la peine de poursuivre la voie de guérison interne et de retrouver un quotidien équilibré. 

Je ne veux pas dire que chaque journée est une chanson de joie en tout temps.  Mais de derniers jours, la journée la plus pire que je vis est beaucoup mieux que la meilleure journée vécue avant le début du long voyage. 

Et le voyage ne finit pas, quoiqu'il soit beaucoup plus plaisant qu'avant. Il y a encore des défis, des nouvelles étapes.  Je me fie alors à Dieu - et je mets un pas après l'autre.  Et je trouve que le paysage est beaucoup plus paisible qu'il était dans le passé.  

Ça aussi, ça vaut la peine.

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