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Il n'y a pas longtemps, ma vie chrétienne était comme j'avais les bandelettes d'un momie autour de moi - rescussitée de la mort (comme Lazare) mais pas en libérée. Je ne pouvais rien faire pour m'en débarrasser.

Mais Dieu est en train de le faire.

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jeudi 8 septembre 2011

Hors limites

"Bonjour tout le monde.  Je suis dépendante affective en voie de rétablissement, et je m'appelle Judy."  (Et tout le monde dit, "Bonjour Judy.")

Ainsi commence une réunion du groupe DAA (dépendants affectifs anonymes).  

L'une des choses que j'apprends en tant que dépendante affective est où se trouve la frontière entre les autres et le soi.  Pour un dépendant affectif, il n'y a PAS DE LIGNE.  Les sentiments et les opinions des autres personnes peuvent changer les émotions d'un dépendant affectif. Pourquoi?  puisque les dépendants affectifs se sont perdus - ils vivent dans le monde de ce que se sentent les autres.  Il y a du monde qui dirait, "Et pourquoi pas?  nous sommes supposés de nous perdre, nous sommes supposés de nous sacrifier pour les autres, de leur donner tout!"  

Et moi je dirais - soigneusement car je sais que beaucoup de monde n'est pas d'accord - qu'afin de pouvoir donner aux autres, il faut d'abord avoir quelque chose à leur donner.  En particulier il faut d'abord avoir un soi à donner aux autres.  En tant que dépendante affective, je ne savais même pas qui j'étais à cause que qui j'étais a changé avec chaque personne avec qui je passais du temps.  Je voulais être acceptée par la personne, alors je changeais ma personnalité à celle qui convenait.  Je donnais, et je donnais, et je donnais (quoi que ce soit), et je développais un rancoeur contre les personnes auxquelles je donnais, puisque ces dernières commençaient à s'attendre à ce que je continue à le leur donner.  Elles me prenaient pour acquis.  

Je me voyais comme étant généreuse et suprèmement fidèle.  Ça m'étonnait que même après avoir donné tout à ces personnes, elles me traitaient comme si j'étais leur esclave ou bien, elles me poussaient loin d'elles.  

Le problème c'était que j'étais généreuse et fidèle uniquement parce que j'avais besoin de l'approbation des autres pour me sentir comme étant une personne entière.  J'étais addictée à la sensation d'être tenue en haute estime des autres.  Ceci ne s'agit ni de la générosité ni de la fidelité, mais plutôt de l'insanité !!

Source de la photo :
http://www.allposters.com/-st/Tennis-Color-Photography-Posters
_c78254_.htm
Le processus de rétablissement comprend beaucoup, mais l'un des aspects c'est de se rendre compte qu'il y a un distinction entre les autres et le soi.  (Grande révélation, non?)  Mais c'est nécessaire!! Lorsque j'ai commencé à me rendre compte qu'il y avait une telle différence, et qu'en croisant la frontière entre les deux l'on ne respectait pas l'autre personne, j'ai commencé à établir pour la première fois des limites autour de moi.  En ce faisant je pouvais aussi respecter les limites des autres personnes - expérience étrange pour moi. Et j'ai commencé à guérir.  

Ça continue toujours.  Et ce n'est pas sans erreur.  La dépendance affective - tout comme toute autre addiction, est rusé, déroutante, puissante.  Elle se déguise afin de reprendre pied dans le psyché.  Elle me convaint, par exemple, que je fais la bonne chose en ne forçant pas mes opinions sur les autres.  Mais en ce faisant, de peur de ne les pas faire penser que j'essaie de les contrôler, je finis pas les laisser ME contrôler car j'hésite à établir les limites autour de moi-même.  J'oublie qu'une partie de "lâcher et faire confiance en Dieu" est de laisser les autres assumer la responsabilité pour leurs actions, et si leurs actions blessent une autre personne, même si cette personne est moi-même, je dois le les informer.   Si je les laissais croiser mes frontières, je risquerais rechuter en dépendance affective car je pourrais tenir contre elles un ressentiment, un rancoeur.  Et cela me plongerait en un comportement obsessif - ce que je ne veux absolument pas!

C'est acceptable d'établir des limites.  C'est acceptable de les maintenir - de dire ce que je veux et ce dont j'ai besoin.  Honnêtement, gracieusement si possible.  C'est parfaitement acceptable de dire NON.  D'indiquer quand quelqu'un a croisé un limite.  Il s'agit de grandir!!  Je n'ai pas besoin de faire qu'une autre personne se sent coupable ou a honte. Mais j'ai le droit d'exister.  Et je suis permise de dire (sans avoir honte) à cette personne qu'elle est hors limites. 

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