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Il n'y a pas longtemps, ma vie chrétienne était comme j'avais les bandelettes d'un momie autour de moi - rescussitée de la mort (comme Lazare) mais pas en libérée. Je ne pouvais rien faire pour m'en débarrasser.

Mais Dieu est en train de le faire.

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vendredi 13 août 2010

La faillite!

Je parlais l'autre jour avec mon mari sur le sujet de la providence de Dieu. En particulier, nous savons comme chrétiens que Dieu comble nos besoins ... mais quels sont nos besoins?

Oh, Seigneur, j'ai TELLEMENT besoin d'une Porsche
...

Nous en rions mais il y a des gens qui prient ainsi. Ça me dit qu'il y a une fausse théologie - débuté à Wall Street et perpetué par des personnes comme les riches télévangélistes - dont souffre l'église.

Mais la question demeure. Est-ce que c'est jamais la volonté de Dieu que l'un de Ses enfants vive un échec financier?? Pourrions-nous croire en un Dieu qui nous laisserait faire faillite personnelle??

Et voilà - je l'ai dit. Le mot "F".

Ce n'est pas une chose facile à faire au Canada. Aux Étas-Unis, c'est facile. Dans 6 mois, on pourrait regagner même un peu de crédit. Pas ici. C'est tout une affaire!

Faire faillite personnelle est un processus épuisant. Il faut :
  • (1) s'asseoir avec un syndic de faillite et lister sur papier l'actif et le passif financiers,
  • (2) lister les revenus et les dépenses de chaque période de paie ou de chaque mois,
  • (3) laisser le syndic de faillite examiner chaque dépense et approuver ou refuser chacune, et finalement,
  • (4) formuler un budget qui DOIT être suivi strictement pendant NEUF MOIS.
  • (5) Faire un rapport mensuel pendant cette période au syndic de faillite, et en garder les reçus - même pour un muffin et un café à McDonald's - (qui n'est pas arrivé souvent, je vous dis - seulement ce qui était dans le budget approuvé pour des dépenses discrétionnaires - peut-être 40 $ par mois permis pour cela.)
  • (6) Le montant d'argent qui reste après que les dépenses mensuelles sont payées n'est plus à soi. Ce montant va aux créditeurs pendant ces 9 mois.
À la fin de cette période de temps, si l'on a bien géré ses paiements mensuels, le syndic de faillite "décharge" la faillite, et on n'a plus besoin de payer ce montant régulier au syndic de faillite.

Nous avions pensé entendre de Dieu en débutant un business chez nous. "Pour faire de l'argent, il faut en dépenser," nous avions entendu de tous et toutes autour de nous. Alors nous nous étions achetés une télécopieur et avions commencé à ramasser de bons contacts. Les factures pour des appels inter-urbains (non seulement pour des fax mais aussi pour des appels internationaux) étaient au moins 700$ par mois. Deux ans plus tard, beaucoup de bons contacts, mais aucun revenu. Ce que nous avions était une dette énorme - au point où nous avons eu à nous asseoir face à un agent d'une compagnie de finance, pour emprunter deux cents dollars à 2.4 p. 100 d'intérêt par mois, juste pour faire l'épicérie. Quand ceci est arrivé pour la deuxième fois dans un mois, nous avons bien su que c'était le temps d'admettre que nous avions échoué.

Lorsque nous avons fait faillite, c'était tellement difficile de faire tout ce processus, surtout le premier jour. Admettre à quelqu'un d'autre que nous avons vraiment échoué - c'était dûr. Mais le soulagement d'entendre les mots du syndic de faillite quand il nous a dit, "Vos créditeurs sont maintenant interdit (à jamais) par la loi de vous troubler pour même un sou. Vous avez seulement à faire avec moi. Je prendrai soin de vos créditeurs," - - c'était comme un fardeau de deux tonnes était tombé de nos dos.

Vu objectivement, il y a des pours et des contres.

Les pours sont que la dette énorme est absolument pardonnée, effacée. Et les créditeurs ne sont point permis de s'approcher directement de celui ou celle qui a fait faillite pour demander du paiement. Il y a un sens réel et immédiat de soulagement, une fois que l'on n'a plus besoin de faire des paiements oppressifs.


Les contres sont que les cartes de crédit sont coupées en deux (oy!) La vie déroule sur une base d'argent disponible seulement. Aucun crédit. Aucun. Et après les 9 mois, on ne peut point obtenir de crédit pour à peu près 7 années. Dans notre société, qui est tellement basée sur le crédit - au point où l'on vérifie l'identité avec deux ou trois cartes d'identification, y compris une carte de crédit - il est extrèmement difficile de se débrouiller sans ce rectangle "
indispensable" de plastique.

En plus, les autres chrétiens pourraient juger et/ou condamner une personne qui subit ce type de traumatisme. Et c'est exactement ce qui est arrivé. Oh, je ne dis pas que personne ne nous a jamais parlé - pas ça. Mais il y avait "du froid" dans l'air - et le pire c'était, eum - je vous donne des exemples.

Une femme, lorsque mon cœur brisait de l'angoisse de ne pas savoir quoi faire concernant notre décision, m'a demandé qu'est-ce qu'il y avait. Quand je lui ai expliqué que nous avions des problèmes sévères financiers, et que je ne pouvais voir la voie de nous en échapper, elle m'a dit (doucement mais avec beaucoup de naïveté et jugement) - "Ça ne s'agit pas de 'parler en la foi' ..." Puis elle m'a raconté comment elle et son mari avait en tout temps assez d'argent pour payer les factures à la fin du mois, yada, yada, yada..... Elle ignorait qu'une cheque pour mille dollars ne toucherait point nos besoins. Cinquante fois plus que ça, oui.

Une autre femme me téléphonait quotidiennement, me disant qu'elle et son mari priaient pour nous. Elle a débuté chaque conversation avec les mots, "Avez-vous encore reçu votre miracle?" Et je lui répondais, "Non." Mais le jour après que nous avons fait faillite, elle m'a appelé encore une fois et j'ai entendu sa question.

"Avez-vous encore reçu votre miracle?" Et je lui ai dit, "Oui." Elle était si excitée! "Raconte-moi toute l'histoire !" elle m'a dit. Et j'ai commencé par, "Dieu a utlisé la faillite pour effacer nos dettes devastatrices. Quel soulagement!" Elle m'a parlé assez poliment pendant peu de temps après, puis elle a trouvé une excuse de terminer l'appel et raccrocher. Puis elle ne m'a jamais appelé après. En effet, je n'ai jamais plus entendu d'elle.

Alors nous avons dû faire attention concernant à qui nous disions ce que nous avions fait, surtout au monde chrétien. Au travail, parmi les personnes qui n'étaient pas chrétiennes - pas de problème. Il y avait de la compassion, de l'appui moral. Mais pour la plupart, les chrétiens nous jugeait. Nous SAVIONS que c'était notre faute, que nous avions pris de mauvaises décisions. Ce dont nous avions besoin était ceux et celles, qui s'appelaient nos frères et sœurs, de nous aimer quand même, de nous écouter, de nous embrasser. Mais avec de rares exceptions notables (j'en parlerai dans un article ultérieur), nous étions les parias.

Je vous dis ce que je pense. Je pense que Dieu peut utiliser N'IMPORTE QUOI pour achever Ses plans. Je pense que ce soit la volonté de Dieu pour certaines personnes de faire faillite, même si c'est seulement pour leur enseigner quelque chose, ou pour donner aux autres l'opportunité de démontrer Son amour par voie de ses mains ou ses lèvres. La faillite n'est pas quelque chose dans lequel une personne (chrétienne ou pas) sauterait sans y réfléchir soigneusement.

Je pense aussi que l'église en général (et ses membres en particulier) a besoin de cultiver une réponse aux nouvelles choquantes qu'un autre chrétien a échoué (financièrement ou moralement, pendant que j'y pense...) réponse qui est basée non sur des jugements de valeur, mais sur un désir de comprendre. Pas de comprendre qu'est-ce qui est arrivé ... ou à qui la faute, ... mais de comprendre au cœur l'angoisse et la honte qui accompagne une telle admission, et de faire attention à cela, au lieu de si c'est correct ou non.

Dieu nous a tant enseigné durant ce processus. Il nous a montré juste combien impuissants nous étions pour nous extraire de notre situation, leçon spirituel concernant notre situation devant Lui, pendant que j'y pense - incapables de nous-mêmes d'avoir une relation avec un saint Dieu. Lorsque nos dettes étaient effacées, c'était un image parfait de notre pardon devant Dieu - nos créditeurs n'avaientt plus le droit d'insister que nous leur repayions. "Tout comme nous n'avions jamais dû à personne" - illustration parfait de la doctrine de la justification par la foi.

Nous avons appris de vivre dans nos moyens. Couper nos cartes de crédit en deux, vivre seulement sur une base de "l'argent disponible" - c'était un gros ajustement mais nous avons appris comment le faire. Dans les sept années qui ont suivies, les leçons que nous avions appris pendant la faillite nous ont bien servi. Et nous nous sommes promis de ne jamais plus assumer une dette que nous ne pourrions pas repayer. Jamais plus.

En outre, il y avait tant d'expériences durant ce processus, et après, quand Dieu était notre providence et a comblé nos besoins par voie de la compassion et la générosité de Ses enfants - car ce n'était pas tout le monde qui nous a jugé. Quelques chrétiens nous ont aimé malgré notre échouance - et ils nous ont montré qu'ils étaient "dans notre coin du ring."

Or, Dieu Lui-même a fait un couple de merveilles inexplicables - mais je garde ces expériences pour la prochaine fois.

Dieu est toujours Dieu, advienne que pourra.

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